L’assurance de prêt

L’assurance «décès, invalidité, et incapacité de travail » est, aujourd’hui, souscrite par la quasi totalité des emprunteurs. Le prêteur en fait une condition de l’octroi du crédit, il s’agit bien d’une exigence du prêteur et non d’une obligation légale. Cette assurance fonctionne de façon satisfaisante, même si des problèmes existent quant à sa mise en oeuvre. Son coût constitue un élément du choix global.

Cette assurance recouvre, en fait, trois types de garanties : une garantie « décès », une garantie « invalidité permanente et absolue » et une garantie « incapacité temporaire de travail ».
Les deux premières, présentes dans tous les contrats, permettent le remboursement intégral du capital restant dû, en cas de survenance du risque. La troisième, dont les conditions varient sensiblement d’un contrat à l’autre, prend uniquement en charge les mensualités pendant la période d’incapacité de travail.

Quelles garanties ?

Pour l’acquisition d’une résidence principale ou secondaire, les garanties suivantes sont généralement exigées :

  • le décès : le capital restant dû est remboursé à l’organisme prêteur.
  • Perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) ou invalidité absolue et définitive (IAD) :   l’assuré est dans l’inaptitude totale et irréversible de se livrer à un travail ou à une occupation quelconque, pouvant procurer gain ou profit. De plus, son état doit nécessiter l’assistance d’une tierce personne pour accomplir les actes de la vie courante. Dans ce cas, le capital restant dû est remboursé à l’organisme prêteur.
  • Invalidité permanente totale (IPT) :   état qui place l’assuré, à la suite d’un accident ou d’une maladie garanti, dans l’impossibilité d’exercer une profession quelconque sans pour autant nécessiter l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie courante. Dans ce cas, les échéances sont prises en charge par la compagnie d’assurance dès la fin de la franchise (en général 90 jours) jusqu’à la reprise du travail.
  • Incapacité temporaire totale de travail (ITT) :   L’assuré est considéré en incapacité temporaire de travail si à la suite d’une maladie ou d’un accident garanti, il est temporairement dans l’impossibilité complète et continue d’exercer sa profession. Dans ce cas, les échéances sont prises en charge par la compagnie d’assurance dès la fin de la franchise (en général 90 jours) jusqu’à la reprise du travail.

Pour l’acquisition d’un bien à usage locatif, d’un bien professionnel, les garanties décès et perte totale et irréversible d’autonomie sont généralement suffisantes.

A quelle hauteur s’assurer ?

Pour souscrire une assurance emprunteur, vous devez déterminer les quotités d’assurance. C’est-à-dire le pourcentage sur lequel vous voulez être assurés. Souhaitez-vous être assuré à 100 %, à 50% ?
Pour une personne seule, le 100% est obligatoire dans 99% des cas.
Pour un couple, cela peut être différent. Pour répondre à cette question, il suffit de vous demander quelle mensualité seriez-vous capable de payer seul. En général, il faut répartir l’assurance en fonction des revenus du couple.

Exemple :
M. gagne 3000 €/mois et Mme 1000 €/mois, M. rapporte donc 75% des revenus du foyer et Mme 25%. Par précaution, il vaut donc mieux assurer Mr pour 75% et Mme pour 25%. Ainsi pour une mensualité initiale de 1000 EUR/mois, en cas de décès de M. , Mme n’aura plus que 250 € à payer seule, ce qui paraît adapté à ses revenus.

Néanmoins, pour des raisons de protection familiale, vous pouvez décider de vous assurer davantage :
– 100% sur M. et 100% sur Mme, en cas de décès d’un des deux conjoints, la personne restant seule n’aura plus de crédit à payer.
Il est également souvent conseillé à des personnes non mariées de s’assurer à 100% sur chaque tête.

Liberté de choix

Vous allez emprunter pour financer l’achat de votre future résidence, pour financer une entreprise, pour acheter votre véhicule : votre banque vous demandera obligatoirement de vous assurer pour sécuriser votre emprunt en cas de décès, invalidité ou arrêt de travail. Cependant, rien ne vous oblige à souscrire l’assurance de prêt proposée par votre banquier dans son offre de crédit.

L’association UFC Que Choisir dénonce les pratiques bancaires en matière d’assurance de prêt. Qu’en est-il ?

Que Choisir dénonce les pratiques bancaires en matière de partage des bénéfices issus des contrats d’assurance groupe bancaire, fort souvent imposé aux emprunteurs.

Dans un communiqué la Fédération Bancaire Française (FBF) reconnaît le droit à l’emprunteur de faire jouer la concurrence, s’il estime qu’il peut trouver un contrat moins cher que le contrat groupe proposé par sa banque. Le taux effectif global (TEG) lui permet de comparer facilement les prix.

VOUS ETES LIBRE DE CHOISIR L’ORGANISME QUI ASSURERA VOTRE PRET contrairement à ce que veulent vous laisser croire certains conseillers bancaires. N’acceptez pas des pratiques commerciales illégales, faites votre choix en toute liberté, n’oubliez pas que vous êtes le client.

Le coût de l’assurance représente entre 10% et 15% du coût total de votre crédit. Pour un prêt de 150 000 EUR sur 25 ans, le prix total de l’assurance est en moyenne de 15 000 EUR.
Grâce à nos assurances de prêt, vous pouvez réduire en fonction de votre situation personnelle jusqu’à 60% du coût de l’assurance soit 9000 EUR d’économie !!!

L’assurance de prêt est-elle obligatoire?

Sauf dans de très rares cas, vous devez associer à votre prêt immobilier une assurance décès invalidité qui vous protégera en cas d’accident. Si vous ne souscrivez pas à cette assurance, la banque peut tout à fait refuser de vous octroyer le crédit puisqu’elle constitue une garantie essentielle. C’est d’ailleurs le cas dans la plupart des établissements.
Une assurance pour vous protéger. Elle constitue un élément clé de la protection de votre famille. Elle préserve vos chances de conserver le bien que vous avez acheté en cas de perte brutale de revenus à la suite d’invalidité ou d’incapacité. Elle permet également à vos héritiers d’être dégagés de la dette constituée par le crédit.