Les garanties des prêts
1 : Le privilège de prêteur de deniers
2 : L’hypothèque conventionnelle
3 : La caution solidaire d’un particulier
4 : La caution mutuelle
5 : Le Nantissement.
Le privilège de prêteur de deniers
Seule la banque qui finance votre projet pourra s’en prévaloir. Le privilège de prêteur de deniers doit faire l’objet d’un acte notarié et doit être inscrit à la conservation des hypothèques dans les deux mois qui suivent la vente. Il prend rang à la date de la vente c’est-à-dire que le privilège sera prioritaire sur toutes les garanties qui seront prises sur le bien. Le coût du privilège de prêteur de deniers est plus faible que celui de l’hypothèque conventionnelle, car il est dispensé de taxe de publicité foncière.
L’hypothèque conventionnelle
L’hypothèque sert à garantir le paiement d’une dette contractée sur des biens immobiliers neufs ou anciens. Elle fait l’objet d’une taxe de publicité foncière (0,615 % du montant du prêt), ce qui explique son coût élevé. Les frais d’hypothèque représentent environ 2 % du montant du prêt.
l’hypothèque doit faire l’objet d’un acte notarié ; l’inscription est effectuée au Bureau des hypothèques du lieu où se trouve le bien, le rang de l’hypothèque prend effet à la date de son inscription.
Notion de mainlevée :
La mainlevée est un acte juridique par lequel le créancier atteste que le débiteur a complètement remboursé son prêt. Cette mainlevée est automatique 2 ans après le terme normal du prêt.
Avant ce terme, en cas de revente du bien immobilier, l’acquéreur demandera à ce que l’emprunteur procède à la mainlevée de l’hypothèque ou de l’IPPD car la banque peut faire vendre le bien en cas d’impayé même si le propriétaire a changé. Ainsi, par cet acte, le bénéficiaire de l’hypothèque accepte de ne plus en être bénéficiaire.
La caution solidaire d’un particulier
Elle peut être acceptée en garantie d’un crédit par certains prêteurs. La personne qui se porte caution s’engage à payer à la place de la personne qui est cautionnée, en cas de défaillance dans le remboursement des échéances de cette dernière. Il ne s’agit pas d’un engagement moral, mais d’un acte qui peut être lourd de conséquences pour la situation personnelle de la caution. La loi a prévu que l’acte de cautionnement respecte un certain nombre de formes, à peine de nullité : il doit être écrit, il doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires écrites de la main de la caution, sa nature doit être clairement précisée (caution simple ou caution solidaire). En outre, un établissement de crédit ne pourra pas se prévaloir d’un engagement qui était manifestement disproportionné par rapport aux revenus ou au patrimoine de la caution au moment de la signature de l’acte.
La caution mutuelle
Certaines sociétés se sont spécialisées dans le cautionnement. Ainsi en contrepartie d’une rémunération, la caution s’engage à se substituer au débiteur en cas de défaillance de ce dernier. Le prêt cautionné est rapide à mettre en place et assure par la suite une meilleure protection de l’emprunteur. Néanmoins, si elle est amenée à payer, la caution aura la possibilité de se retourner contre l’emprunteur et de procéder à une saisie-exécution sur n’importe quel actif du débiteur. L’emprunteur doit verser à l’organisme de caution, dès le déblocage des fonds, une contribution proportionnelle au montant de son prêt, composée d’une contribution à un fond mutuel de garantie (qui pourra lui être en partie reversée à la fin de son crédit si il n’y a eu aucun incident) ainsi que d’une commission qui est définitivement acquise par l’organisme.
Important : à la différence de l’hypothèque, la caution présente l’avantage de ne pas nécessiter de mainlevée puisqu’il s’agit d’un acte sous seing privé qui n’a pas de formalisme juridique particulier. Cet avantage est particulièrement important en cas de changement de logement.
la caution « mutuelle fonctionnaire » :
Seuls les fonctionnaires (Éducation nationale, Trésor, Police, Justice…) et certaines activités particulières peuvent en profiter. La plus connue de ces garanties est la CASDEN qui permet aux salariés de l’Éducation Nationale de bénéficier d’une garantie sans frais.
Le Nantissement
Le nantissement en Assurance vie permet à un emprunteur de donner en garantie, à son créancier, son Assurance vie Ainsi, le créancier couvre son risque de non remboursement des capitaux empruntés.
Le nantissement en Assurance vie est largement répandu dans les acquisitions de biens immobiliers, notamment en défiscalisation. En effet, dans ce cas, l’emprunteur a généralement avantage à contracter des prêts in fine (remboursement du capital à l’échéance). Ainsi, en optant pour un nantissement en Assurance vie l’emprunteur peut accumuler son épargne sur son Assurance vie afin de rembourser le capital en fin de prêt.
Si le rendement de l’assurance vie est supérieur au taux du prêt, l’emprunteur peut être gagnant.